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10 juillet 2017 1 10 /07 /juillet /2017 11:35
Editorial Juillet/Août 2017

Comme l'indiquait le titre de l'exposition au Château-Musée de Dieppe en 2011, il y a dans la première moitié du XIXe siècle en France non pas une mais des « Visions romantiques des côtes de la Manche ». Pierre Ickowicz, conservateur du musée, rappelle notamment qu'à côté de ce « festival de sentiments et de tourments » il y a « des scènes paisibles mais où il y a déjà des lumières qui annoncent ce spectacle romantique ».

Dans la vision des premiers peintres romantiques dans les années 1830, l'essentiel est dans cet équilibre trouvé entre, d'un côté, une composition dramatique, un sens de la théâtralité, des effets de clair obscur voir des prises de vue en contre plongée et, de l'autre côté, un sens du pittoresque dans le choix des sites, dans le réalisme voir le sens ethnographique et architectural de la composition (des bateaux en particulier). Comme l'écrit Théodore Gudin lui-même : « J’avais été marin, j’étais peintre de marine. J’estime que la peinture de marines forme un genre très distinct qui nécessite des études spéciales. Pour peindre la mer, il faut avoir navigué. Ce n’est qu’après avoir mené la vie des gens de mer qu’un peintre de marine apprend son art ».

Théodore Gudin (ci-dessus : Prise du fort de Saint Jean d'Ulloa (Mexique), Château de Versailles, 1839) a été le premier peintre officiel de la marine, nommé par Louis-Philippe Ier en 1830. Il a réalisé nombre de marines où il a recherché en même temps les effets dramatiques de la lumière, la beauté de la mer avec des nuages magnifiques et la description minutieuse des bateaux et des événements historiques. Appartiennent également à cette école romantique les peintres Louis Garneray (corsaire de la bande Surcouf), Léon Morel-Fatio et Léon Tremisot (ces deux derniers élèves de Gudin). Mais ce serait une erreur de penser que cette école se limite aux années 1830. Elle va perdurer jusque dans les années 1880 (Théodore Gudin ne meurt qu'en 1880) ! Son dernier représentant Léon Tremisot expose même au Salon jusqu'en 1893.

www.galeriedequelen.com

 

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